19h.Dimanche Ulica Wiertnicza.
19 H.
Varsovie.
Dimanche.
Nous sommes devant l’ambassade de Biélorussie. Au fin fond du sud de la ville. Dans le quartier de Willanów. Loin, très loin du quartier des ambassades. Une localisation de la représentation diplomatique biélorusse à l’image de ce qu’est devenu le pays : éloignée, retranchée derrière de hautes grilles.
Il fait très froid ce dimanche soir. Et je me prends à penser à ces milliers d’ukrainiens qui l’an dernier battaient eux aussi le pavé pour leur liberté pendant des semaines d’affilé. Empathie. Comme une fierté aussi d’être la.
19H. En Pologne.
Mais 20H déjà en Biélorussie.
Autours de nous beaucoup de Polonais. « Pour votre Liberté et la notre » disent des pancartes reprenant la devise des légionnaires polonais de la Grande Armée. Des membres de la jeunesse du P.O. aussi, avec pancartes et drapeau. « Solidarité ». Des drapeaux Rouge et Blanc et Rouge par dizaines. Celui d’avant la période soviétique, d’avant les élections truquées, d’avant celui qui flotte sur le sinistre bâtiment, ce vert et rouge restauré par Alexander Lukashenko après la répression de 1995-1996, l’unique tentative de démocratisation qu’ait jamais connue la République de Biélorussie.
Et bien sûr, surtout, beaucoup de personnes qui sont venues sans considération partisane, pour être là. Faire acte de présence, adresser un message aux diplomates qui nous observent bien au chaud derrière leur rideau : vigilance et mobilisation. Quelques centaines de personnes qui affrontent gaiement, en chantant, en dansant, le froid Polonais.
Pleins d’espoir pour la soirée que certains imaginent comme les nuits de Kiev il y a un an.
19H.
Les gens ne parlent plus au téléphone. Le réseau des portables sur Minsk vient d‘être soudainement coupé. Plus de nouvelle de ce qui se passe là-bas. Le silence s’installe rapidement à toutes les villes de Biélorussie. A mes cotés une amie biélorusse dissimule mal sa crainte derriere un arrogant sourire de façade.
19H on apprend par Radio Free Europe que l’accès au centre de Minsk est bloqué par l’armée et la police.
19H encore, les métros, les trains et les autobus du centre de la capitale Biélorusse sont arrêtés et détournés vers la périphérie.
Fin de l’espoir ?
A Varsovie on continue de chanter, de danser, de crier des slogans, d’écouter les discours d’opposants, de polonais, d’ukrainiens venus témoigner de leur solidarité avec le peuple frère..
Et encore des chants, des danses, il fait froid.
Puis on annonce 10.000 personnes à Minsk sur la place d’octobre. Quelques minutes après, les memes organisateurs annoncent 15.000 personnes. Incroyable. Loukachenko avait promis de « briser le cou » à tous ceux qui contesteraient son élection dans la rue (« je suis sur d’être réélu »). Les rumeurs les plus diverses parcourent le(s?) millier(s?) de personnes presentes. On chante encore. On annonce 500 arrestations. Tous les principaux leaders de l’opposition seraient arrêtés. "Białorus zivie". Danse. "Loukachenko do gułagu". Non. Nous avons confirmation que Milinkevitch n'est pas detenu et qu'il a pu parler aux manifestants de Minsk. Qu’il demande l’annulation des élections. Qu’il leur demande de se réunir, encore et plus nombreux, lundi, a 18h30.
Une dernière danse. Sourire.
"Wolna Białorus"
La police n’est pas intervenue. Le président Loukachenko a été réélu. Dès 14h, son score était connu et annoncé : 82%.
19H, c’était aussi l’heure de la fermeture des bureaux de vote. De l’autre cote de la frontière.
---------- Revue de presse Polonaise sur le sujet :
LE KGB BIELORUSSE ASSIMILE L’OPPOSITION POLITIQUE A UNE ORGANISATION TERRORISTE », « Gazeta Wyborcza » du 17/03/06, une, résumé.
Le KGB biélorusse a mis en garde les Biélorusses contre les attentats terroristes préparés par l’opposition politique.
Commentaire de Bartosz Weglarczyk : Il est impensable qu’au début du XXIème siècle, un pays situé au centre de l’Europe soit dirigé par un dictateur qui ressemble à un apparatchik soviétique des années 70, à la seule différence près qu’à cette époque-là les gens qui manifestaient dans les rues étaient envoyés dans des camps de travail alors qu’aujourd’hui, ils sont officiellement menacés de mort.
Le chef du KGB a présenté en détail les préparatifs de l’opposition démocratique pour faire sauter des bâtiments publics et pour assassiner des gens dimanche soir. Des sottises. Les pouvoirs communistes ont recouru aux mêmes arguments en parlant de « Solidarité » clandestine ou des dissidents soviétiques.
Les élections en Biélorussie seront faussées, c’est sûr.
Le KGB biélorusse craint-il la répétition de la « révolution orange » à un tel point qu’il est prêt à organiser une provocation cauchemardesque lors de la soirée électorale, qui lui permettra de mettre fin à toute opposition politique ? Malheureusement, nous ne pouvons pas l’exclure. (jr)
« LOUKACHENKO PERDRA », « Rzeczpospolita » du 17/03/06, p. 2, résumé.
Déclaration commune de Vaclav Havel et de Lech Walesa.
Les élections en Biélorussie ne peuvent pas être considérées comme libres (…) La situation dans ce pays ne diffère pas de la situation de la Pologne ou de la Tchécoslovaquie dans les années 70 et 80 et, comme alors chez nous, la réalité en Biélorussie peut paraître immuable et tout changement politique impossible. Cependant, malgré une répression politique de plus en plus brutale de toutes les manifestations de liberté, on voit grandir la volonté de vivre dignement, de construire l’avenir démocratique de la Biélorussie et de fonder un Etat de droit qui respecterait les Droits de l’Homme et du citoyen. Seule cette volonté peut expliquer le fait que les conservateurs, les socialistes, les libéraux, les communistes d’opposition et des dizaines d’organisations interdites et persécutées par le régime soient arrivés à s’unir et à créer une opposition démocratique influente.
Il faut remarquer ici le succès d’Alexandre Milinkievitch, qui a su gagner la confiance de toute l’opposition. Il est non seulement une personnalité remarquable qui pourra conduire la Biélorussie vers la démocratie, mais également un véritable homme politique européen (…)
Le monde libre devrait écouter les appels des militants biélorusses qui nous demandent d’aider les victimes des répressions politiques, de soutenir les médias libres, d’adopter des visas gratuits et de financer des bourses d’études qui devraient être attribuées indépendamment de la volonté de l’administration de ce pays.
De telles décisions peuvent accélérer l’apparition d’une société civile en Biélorussie (…). Si l’Union européenne est en mesure d’offrir un réel soutien à cette société civile, nous verrons disparaître le dernier régime non démocratique qui fonctionne à ses frontières. Cette chute sera aussi rapide que celle des régimes communistes. Une opposition démocratique forte permettra de réduire les coûts d’une transformation politique et sociale en Biélorussie. (jr)
---------------------
Po angliesku
Ministry to Belarus: stop violating democracy Warsaw, March 17: The Polish foreign ministra Friday appealed to Belarussian authorities for "a halt to activity that runs contrary to the principles of democracy" and "an honest, impartial and transparent" election. Presidential elections in Belarus are Schedule for this Sunday. In a statement sent to PAP ministry spokesman Pawel Dobrowolski said Belarus in recent monthshad "produced a wave of political repressions unprecedented in post-communist central-east Europe", and noted that recent statements by Belarussian officials "gave ground for doubts about the state's impartiality during the elections". Dobrowolski added that Poland also feared for the safety of the country's political opposition.
Onyszkiewicz: two EP delegations denied entry to Belarus Warsaw, Kuznica, March 19: Two European Parliament delegations for monitoring presidential elections in Belarus have been denied entry to this country, vice-President of the European Parliament Janusz Onyszkiewicz told a news conference in front of the Belarussian embassy in Warsaw on Sunday.
Onyszkiewicz recalled that under an agrement between Poland and Belarus Poles with diplomatic passports should be allowed estry inside Belarus. Denial can be issued on suspicion of threat to the state security or public order. He added that he was informed at the order about an ordinance of the Belarussian State Security Committee banning entry without revealing reasons behind the decision. The ordinance expires on April 1. In front of the embassy the Democratic Partydemokraci. pl, led by Onyszkiewicz, organised a manifestation of support for free elections in Belarus. Another manifestation of support for Belarussian opposition was organised at the Polish-Belarussian border crossing point in Kuznica. Deputy Senate Speaker Krzysztof Putra (Law and Justice PiS) told some 100 demonstrators that Poland will support democracy in Belarus for democratic system there would help Poland "do good economic and political business" with Belarus. Demonstrations in support of the Belarussian democracy and free elections were also staged in
Gdansk and other Polish cities. (km)
Polish MP, MEP barred from Belarus
Warsaw, March 17: Polish MP Marek Suski Friday was barred from entering Belarus, where he was to be an OECD observer at this Sunday's presidential elections. Suski, an MP for the ruling Law and Justice
(PiS), is currently in a special section of Minsk Airport. His diplomatic passport has Bern confiscated.
According to Suski Belarussian authorities refused to inform him why he could not enter the country and suggested he return to Poland via Vienna. Other Poles travelling with him were let into the country, Suski said. Another Pole, MEP of Self-Defence Ryszard Czarnecki was also denied entry to Belarus on Saturday. (mb)
Public Bialystok radio broadcasts bilingual programmes Bialystok, March 19: Public Bialystok radio
station on Sunday broadcast reports abort presidential elections in Belarus in Polish and Belarussian with the objective to reach Belarussians living near the border with Poland and those living in Poland. Bialystok radio station covers the area of 100 kilometers from the town so it can be well received scores of kilometres inside Belarus. (km)
POLITICS
Two Bialystok Radio journalists
denied entry into Belarus
Bialystok, March 17: Two Bialystok Radio journalists were denied entry into Belarus on Friday. The journalists wanted to enter the country to cover Sunday's presidential election. Their Belarussian visas were annulled at the Bobrowniki border crossing. Belarusian order guards did not explain reasons behind the decision. Jerzy Leszczynski, one of the journalists, said they had valid visas and their accreditations were waiting for them in Minsk.
They have not been the first Polish journalists barred from entering Belarus. In mid-December 2005 Polish TVP television journalist Agnieszka Romaszewska was deported from Belarus and Gazeta Wyborcza journalist Wacław Radziwinowicz was denied entry into Belarus In mid-February.
Embassy: entry ban for journalists "mistake"Warsaw, March 17: Friday's entry ban to
Belarus for two Polish radio journalists was "a technical error", the Belarussian embassy in Warsaw announced. Embassy officials declined to explain the error. Earlier today two reporters from Poland's Radio Bialystok underway to Minsk for Sunday's presidential elections were barred from ntering Belarus despite possessing valid visas. The journalists may apply for fast visas at the Belarussian consulate in Bialystok and will be let in, embassy spokesman Dmitri Vybornyi told PAPtoday.(mb)
Varsovie.
Dimanche.
Nous sommes devant l’ambassade de Biélorussie. Au fin fond du sud de la ville. Dans le quartier de Willanów. Loin, très loin du quartier des ambassades. Une localisation de la représentation diplomatique biélorusse à l’image de ce qu’est devenu le pays : éloignée, retranchée derrière de hautes grilles.
Il fait très froid ce dimanche soir. Et je me prends à penser à ces milliers d’ukrainiens qui l’an dernier battaient eux aussi le pavé pour leur liberté pendant des semaines d’affilé. Empathie. Comme une fierté aussi d’être la.
19H. En Pologne.
Mais 20H déjà en Biélorussie.
Autours de nous beaucoup de Polonais. « Pour votre Liberté et la notre » disent des pancartes reprenant la devise des légionnaires polonais de la Grande Armée. Des membres de la jeunesse du P.O. aussi, avec pancartes et drapeau. « Solidarité ». Des drapeaux Rouge et Blanc et Rouge par dizaines. Celui d’avant la période soviétique, d’avant les élections truquées, d’avant celui qui flotte sur le sinistre bâtiment, ce vert et rouge restauré par Alexander Lukashenko après la répression de 1995-1996, l’unique tentative de démocratisation qu’ait jamais connue la République de Biélorussie.
Et bien sûr, surtout, beaucoup de personnes qui sont venues sans considération partisane, pour être là. Faire acte de présence, adresser un message aux diplomates qui nous observent bien au chaud derrière leur rideau : vigilance et mobilisation. Quelques centaines de personnes qui affrontent gaiement, en chantant, en dansant, le froid Polonais.
Pleins d’espoir pour la soirée que certains imaginent comme les nuits de Kiev il y a un an.
19H.
Les gens ne parlent plus au téléphone. Le réseau des portables sur Minsk vient d‘être soudainement coupé. Plus de nouvelle de ce qui se passe là-bas. Le silence s’installe rapidement à toutes les villes de Biélorussie. A mes cotés une amie biélorusse dissimule mal sa crainte derriere un arrogant sourire de façade.
19H on apprend par Radio Free Europe que l’accès au centre de Minsk est bloqué par l’armée et la police.
19H encore, les métros, les trains et les autobus du centre de la capitale Biélorusse sont arrêtés et détournés vers la périphérie.
Fin de l’espoir ?
A Varsovie on continue de chanter, de danser, de crier des slogans, d’écouter les discours d’opposants, de polonais, d’ukrainiens venus témoigner de leur solidarité avec le peuple frère..
Et encore des chants, des danses, il fait froid.
Puis on annonce 10.000 personnes à Minsk sur la place d’octobre. Quelques minutes après, les memes organisateurs annoncent 15.000 personnes. Incroyable. Loukachenko avait promis de « briser le cou » à tous ceux qui contesteraient son élection dans la rue (« je suis sur d’être réélu »). Les rumeurs les plus diverses parcourent le(s?) millier(s?) de personnes presentes. On chante encore. On annonce 500 arrestations. Tous les principaux leaders de l’opposition seraient arrêtés. "Białorus zivie". Danse. "Loukachenko do gułagu". Non. Nous avons confirmation que Milinkevitch n'est pas detenu et qu'il a pu parler aux manifestants de Minsk. Qu’il demande l’annulation des élections. Qu’il leur demande de se réunir, encore et plus nombreux, lundi, a 18h30.
Une dernière danse. Sourire.
"Wolna Białorus"
La police n’est pas intervenue. Le président Loukachenko a été réélu. Dès 14h, son score était connu et annoncé : 82%.
19H, c’était aussi l’heure de la fermeture des bureaux de vote. De l’autre cote de la frontière.
---------- Revue de presse Polonaise sur le sujet :
LE KGB BIELORUSSE ASSIMILE L’OPPOSITION POLITIQUE A UNE ORGANISATION TERRORISTE », « Gazeta Wyborcza » du 17/03/06, une, résumé.
Le KGB biélorusse a mis en garde les Biélorusses contre les attentats terroristes préparés par l’opposition politique.
Commentaire de Bartosz Weglarczyk : Il est impensable qu’au début du XXIème siècle, un pays situé au centre de l’Europe soit dirigé par un dictateur qui ressemble à un apparatchik soviétique des années 70, à la seule différence près qu’à cette époque-là les gens qui manifestaient dans les rues étaient envoyés dans des camps de travail alors qu’aujourd’hui, ils sont officiellement menacés de mort.
Le chef du KGB a présenté en détail les préparatifs de l’opposition démocratique pour faire sauter des bâtiments publics et pour assassiner des gens dimanche soir. Des sottises. Les pouvoirs communistes ont recouru aux mêmes arguments en parlant de « Solidarité » clandestine ou des dissidents soviétiques.
Les élections en Biélorussie seront faussées, c’est sûr.
Le KGB biélorusse craint-il la répétition de la « révolution orange » à un tel point qu’il est prêt à organiser une provocation cauchemardesque lors de la soirée électorale, qui lui permettra de mettre fin à toute opposition politique ? Malheureusement, nous ne pouvons pas l’exclure. (jr)
« LOUKACHENKO PERDRA », « Rzeczpospolita » du 17/03/06, p. 2, résumé.
Déclaration commune de Vaclav Havel et de Lech Walesa.
Les élections en Biélorussie ne peuvent pas être considérées comme libres (…) La situation dans ce pays ne diffère pas de la situation de la Pologne ou de la Tchécoslovaquie dans les années 70 et 80 et, comme alors chez nous, la réalité en Biélorussie peut paraître immuable et tout changement politique impossible. Cependant, malgré une répression politique de plus en plus brutale de toutes les manifestations de liberté, on voit grandir la volonté de vivre dignement, de construire l’avenir démocratique de la Biélorussie et de fonder un Etat de droit qui respecterait les Droits de l’Homme et du citoyen. Seule cette volonté peut expliquer le fait que les conservateurs, les socialistes, les libéraux, les communistes d’opposition et des dizaines d’organisations interdites et persécutées par le régime soient arrivés à s’unir et à créer une opposition démocratique influente.
Il faut remarquer ici le succès d’Alexandre Milinkievitch, qui a su gagner la confiance de toute l’opposition. Il est non seulement une personnalité remarquable qui pourra conduire la Biélorussie vers la démocratie, mais également un véritable homme politique européen (…)
Le monde libre devrait écouter les appels des militants biélorusses qui nous demandent d’aider les victimes des répressions politiques, de soutenir les médias libres, d’adopter des visas gratuits et de financer des bourses d’études qui devraient être attribuées indépendamment de la volonté de l’administration de ce pays.
De telles décisions peuvent accélérer l’apparition d’une société civile en Biélorussie (…). Si l’Union européenne est en mesure d’offrir un réel soutien à cette société civile, nous verrons disparaître le dernier régime non démocratique qui fonctionne à ses frontières. Cette chute sera aussi rapide que celle des régimes communistes. Une opposition démocratique forte permettra de réduire les coûts d’une transformation politique et sociale en Biélorussie. (jr)
---------------------
Po angliesku
Ministry to Belarus: stop violating democracy Warsaw, March 17: The Polish foreign ministra Friday appealed to Belarussian authorities for "a halt to activity that runs contrary to the principles of democracy" and "an honest, impartial and transparent" election. Presidential elections in Belarus are Schedule for this Sunday. In a statement sent to PAP ministry spokesman Pawel Dobrowolski said Belarus in recent monthshad "produced a wave of political repressions unprecedented in post-communist central-east Europe", and noted that recent statements by Belarussian officials "gave ground for doubts about the state's impartiality during the elections". Dobrowolski added that Poland also feared for the safety of the country's political opposition.
Onyszkiewicz: two EP delegations denied entry to Belarus Warsaw, Kuznica, March 19: Two European Parliament delegations for monitoring presidential elections in Belarus have been denied entry to this country, vice-President of the European Parliament Janusz Onyszkiewicz told a news conference in front of the Belarussian embassy in Warsaw on Sunday.
Onyszkiewicz recalled that under an agrement between Poland and Belarus Poles with diplomatic passports should be allowed estry inside Belarus. Denial can be issued on suspicion of threat to the state security or public order. He added that he was informed at the order about an ordinance of the Belarussian State Security Committee banning entry without revealing reasons behind the decision. The ordinance expires on April 1. In front of the embassy the Democratic Partydemokraci. pl, led by Onyszkiewicz, organised a manifestation of support for free elections in Belarus. Another manifestation of support for Belarussian opposition was organised at the Polish-Belarussian border crossing point in Kuznica. Deputy Senate Speaker Krzysztof Putra (Law and Justice PiS) told some 100 demonstrators that Poland will support democracy in Belarus for democratic system there would help Poland "do good economic and political business" with Belarus. Demonstrations in support of the Belarussian democracy and free elections were also staged in
Gdansk and other Polish cities. (km)
Polish MP, MEP barred from Belarus
Warsaw, March 17: Polish MP Marek Suski Friday was barred from entering Belarus, where he was to be an OECD observer at this Sunday's presidential elections. Suski, an MP for the ruling Law and Justice
(PiS), is currently in a special section of Minsk Airport. His diplomatic passport has Bern confiscated.
According to Suski Belarussian authorities refused to inform him why he could not enter the country and suggested he return to Poland via Vienna. Other Poles travelling with him were let into the country, Suski said. Another Pole, MEP of Self-Defence Ryszard Czarnecki was also denied entry to Belarus on Saturday. (mb)
Public Bialystok radio broadcasts bilingual programmes Bialystok, March 19: Public Bialystok radio
station on Sunday broadcast reports abort presidential elections in Belarus in Polish and Belarussian with the objective to reach Belarussians living near the border with Poland and those living in Poland. Bialystok radio station covers the area of 100 kilometers from the town so it can be well received scores of kilometres inside Belarus. (km)
POLITICS
Two Bialystok Radio journalists
denied entry into Belarus
Bialystok, March 17: Two Bialystok Radio journalists were denied entry into Belarus on Friday. The journalists wanted to enter the country to cover Sunday's presidential election. Their Belarussian visas were annulled at the Bobrowniki border crossing. Belarusian order guards did not explain reasons behind the decision. Jerzy Leszczynski, one of the journalists, said they had valid visas and their accreditations were waiting for them in Minsk.
They have not been the first Polish journalists barred from entering Belarus. In mid-December 2005 Polish TVP television journalist Agnieszka Romaszewska was deported from Belarus and Gazeta Wyborcza journalist Wacław Radziwinowicz was denied entry into Belarus In mid-February.
Embassy: entry ban for journalists "mistake"Warsaw, March 17: Friday's entry ban to
Belarus for two Polish radio journalists was "a technical error", the Belarussian embassy in Warsaw announced. Embassy officials declined to explain the error. Earlier today two reporters from Poland's Radio Bialystok underway to Minsk for Sunday's presidential elections were barred from ntering Belarus despite possessing valid visas. The journalists may apply for fast visas at the Belarussian consulate in Bialystok and will be let in, embassy spokesman Dmitri Vybornyi told PAPtoday.(mb)
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